Pourquoi autant de vieilles voitures à Cuba?

En mettant les pieds à Cuba, l’une des premières chose qu’on peut remarquer outre les plages de sable blanc et les eaux turquoises, c’est le nombre élevés de vieilles voitures, entre autre américaines. Mais pourquoi le pays en compte-t-il autant? Quelle est leur provenance? Comment peuvent-elles être en aussi bon état malgré leur âge avancé?
C’est dans la ville de La Havane qu’on remarque davantage ce phénomène, ce qui en fait presque un musée à ciel ouvert de l’automobile américaine des années 50. Les vielles voitures de Cuba sont surtout des Américaines importées avant l’arrivée au pouvoir de Fidel Castro. On retrouve alors beaucoup de modèles Chevrolet et Oldsmobile. À partir de l’installation du régime communiste en 1959, il est devenu presque impossible d’importer des voitures. Les cubains sont donc contraints de vendre et d’acheter les voitures déjà présentes sur l’île. Comme il était aussi impossible de se procurer des pièces de rechanges, les cubains ont dû se débrouiller autrement pour les entretenir. Nombreuses sont les voitures qui affichent au compteur plus de 800 000 miles et qui roulent encore très bien!
Le paysage automobile compte également plusieurs autres modèles tels que des Ladas et Moskvitch, importés d’URSS dans les années 70 et 80 ainsi que quelques marques asiatiques plus récentes.
Depuis le 31 juillet 2006, sous la gouverne de Raoul Castro Ruz, une certaine ouverture s’opère dans le pays. Depuis 2015, l’embargo américain s’est assoupli et de plus en plus de voitures étrangères arrivent à Cuba. Mais les habitants restent attachés à leur voiture qu’ils ont si bien entretenues. De plus, ils n’ont pas les moyens d’acheter un modèle neuf, importé et surtaxé par le gouvernement. Les vieilles voitures qui forment le paysage de La Havane resteront donc encore sans doute pour plusieurs années!
Les Cubains des années 50 avaient un goût prononcé pour les modèles plus colorés et les voitures sont donc devenues une véritable richesse pour le tourisme de Cuba.